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LadyBGlam© V.O Movie-TV Show.over-blog.com.

American Haunting (Movie) Drama (-12ans) 2004

1 Octobre 2013, 07:42am

Publié par LadyB.Glam

Amazing Actress Rachel Hurd-Wood
Amazing Actress Rachel Hurd-Wood

"AN AMERICAN HAUNTING" AU RISQUE DE LA PSYCHANALYSE.

American Haunting (2004) UK Drama. 1h33 Director Courtney Solomon.
With Rachel Hurd-Wood (Betsy Bell), Sissy Spacek (Lucy Bell), Donald Sutherland (John Bell), James D'Arcy (Richard Powell), Gaye Brown ( Kathe Batts), Matthew Marsh (James Johnston), Thom Fell (John Bell Jr)...

Kathe Batts knows what's wrong with the Bell family.
Kathe Batts knows what's wrong with the Bell family.

American Haunting est un film très réussi.
Le réalisateur a pris le parti d'amener un récit du point de vue de l'instituteur ( le plus savant dans ce village ) relatant des faits survenus à une époque particulièrement "chrétienne".
Un christianisme obscurantiste qui est à l'apogée de son esclavagisme !
Quel tableau, n'est ce pas !
La narration se situe en effet à une période (les années 1800's...) durant laquelle toutes sortes de superstitions étaient véhiculées par la plupart des habitants de cette petite communauté assujettie aux lois du fameux canon religieux.
Il y a là tout un large éventail de lois bibliques qui, on le constate très clairement, sont projetées ou injectées directement dans les esprits de ces gens vivant dans une minuscule société humaine, de plus complètement enfermée sur elle-même, et ces dogmes ont à bien des égards une énorme conséquence néfaste puisqu'ils s'infiltrent jusqu'au sein du tribunal, jusque dans les pensées les plus simples de chacun de ses membres.
Le cinéaste, Courtney Solomon a eu une idée de génie en tenant compte justement de ce décor bien précis sur fond de délicieuses croyances religieuses totalement ancrées dans le concept même du quotidien de ces gens là.
En outre, il était effectivement aussi très adroit et osé de sa part de traiter le thème principal à savoir : la pédophilie et viols incestueux à répétition, sous l'angle bigot de cette communauté collectivement schizophrène.
Autre coup de génie que voilà. Mais cela reste malgré tout une histoire absolument atroce.
Cependant, dans toute cette pagaille mentale, la seule protagoniste (ici Kathe Batts) qui reste totalement hermétique à l'idée du "diable" est cette femme que le village traite de "sorcière" d'ailleurs.
Malheureusement, étant donné qu'elle est totalement exclue par tout le village, elle ne peut pas faire grand chose.

The rapist "Father" and her daughter Betsy Bell. The victim !
The rapist "Father" and her daughter Betsy Bell. The victim !

A commencer par la mère, personne jamais ne pense à une explication rationnelle pourtant évidente. Mais puisque tout se déroule la nuit, le diable gagne sur tout bien entendu.
Néanmoins, on s'aperçoit progressivement qu'elle savait ce qui se passait, mais et ce pour des raisons quelque peu incroyables à ingurgiter (en tout cas à mon sens), elle ne bouge pas le petit doigt.
Le cinéaste fait donc encore une fois le lien tout à fait nécessaire entre cette mère qui s'interdit toute possibilité d'analyse ( ne serait-ce que parce qu'elle est elle-même une femme en tout premier lieu non ? ), et toutes les mères qui aujourd'hui encore sont religieusement "aveuglées" lorsqu'il est question de leur(s) fille(s), ayant à subir les assauts sexuels du père/compagnon violeur, incestueux et j'en passe.
C'est gravissime et franchement écœurant.

Betsy Bell is "possessed" by an evil spirit...Hell yeah ! Possessed my ass !!
Betsy Bell is "possessed" by an evil spirit...Hell yeah ! Possessed my ass !!

Dès les tout premiers événements étranges, une seconde possibilité de lecture nous est offerte : le lien entre la jeune fille d'aujourd'hui ( très probablement nouvelle victime ) et celle de 1800.

Il était donc impossible de ne pas voir le second degré dans ce discours sur la maltraitance qui est loin du film d'épouvante classique, mais qui au contraire nous rappelle que les siècles ont beau passer, malheureusement les êtres humains continuent et ce malgré les soi-disant progrès techniques, de répéter la même histoire ancestrale sans scrupules.
Il me semble d'ailleurs qu'une étude récente (2013) avait de nouveau révélé des chiffres de viols toutes les minutes absolument affolants.
"Je suis morte..." nous dit face caméra la jeune Betsy Bell.
C'est exactement les propos que tiennent toutes les victimes de viols.
Et il est certain, qu'aucune de ces victimes ne s'en remet jamais.
Personnellement, je salue le courage de toute l'équipe de ce film pour nous avoir mis quelques bonnes baffes !
La fin est absolument époustouflante !
Bravo !

LB.G

Mother ( Sissy Spacek )

Mother ( Sissy Spacek )

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